5 idées reçues sur le bilan de compétences

Le bilan de compétences, vous en avez déjà entendu parler ? Très certainement ! Mais est-ce que vous en avez déjà entendu parler en « bien » ? Moins sûr.

Et pour cause ; nombreux sont ceux qui sont passés par une prestation de « bilan de compétences » sans en être réellement sorti « changé ». Alors que c’était la promesse de départ, apparemment.

Pourtant, cette prestation, qui a plus de 30 ans, a su accompagner les changements sociétaux en s’inscrivant comme un outil individuel au service de la validation de pistes professionnelles.

Aujourd’hui, où nous traversons les phénomènes tels que le « quiet quitting » et la « grande démission », le bilan de compétences apparait comme une solution parfaitement adaptée. 

Pourtant, dans mon entourage professionnel, je perçois de nombreuses réticences à l’utilisation de ce dispositif.

Pourquoi ? Nous allons tenter de répondre humblement aux principales injonctions sur le sujet.

1 – « Le bilan de compétences, ça ne sert à rien, on n’apprend rien »

Il est vrai que le bilan de compétences est une action concourant au développement des compétences, comme l’action de formation, la VAE ou encore l’apprentissage. Contrairement aux 3 autres actions, la matière première et principale du bilan de compétences… c’est vous ! 

Réaliser un bilan de compétences, c’est avant tout accepter de mieux se connaitre pour pouvoir se projeter professionnellement. Chez Opens, 100% des bénéficiaires qui ont réalisé un bilan de compétences déclarent, à l’issue, qu’ « une meilleure connaissance de soi » a été l’un des éléments qui a permis de « repenser totalement ou partiellement leur projet » .

Il faut donc accepter de travailler sur soi pour en extraire les connaissances nécessaires à la prise de décision. Il faut se sentir « prêt » à entamer ce travail d’introspection professionnelle pour « apprendre ».

Plus facile à dire qu’à faire, je le conçois.

C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle l’entretien préalable à la prestation de bilan de compétences, quand il est proposé, est capital pour la réussite de la prestation. 

En qualité de centre de bilan, nous devons étudier l’intérêt de la prestation au regard de vos besoins ; nous pouvons tout à fait vous réorienter vers d’autres actions plus en adéquation avec vos attentes ! 

D’expérience, la majorité des prestations de bilans de compétences qui ont généré une sensation d’inutilité ou de perte de temps sont une conséquence

  • d’une analyse partielle ou l’absence d’analyse des besoins de la personne
  • d’un cadre non clarifié de ce que peut apporter (et ne peut pas apporter le bilan de compétences)
  • d’un défaut de communication de l’accompagnateur comme du bénéficiaire sur leurs attendus respectifs

Ne vous lancez pas trop vite dans l’aventure ! Prenez le temps d’échanger avec les centres identifiés pour clarifier vos attentes et vos besoins.

2 – « Ca coûte cher »

« Regarde, pour réaliser un bilan, c’est dans les 2000 euros, c’est beaucoup trop cher, je ne sais pas comment le financer »

Peut-être que nous devrions nous pencher davantage sur ce qu’il y a derrière ce prix pour le comprendre ?

– Dans la grande majorité des offres, le bilan des compétences est individualisé, ce qui signifie que vous êtes seul(e) avec votre conseiller et conseillère, sur des temps dits « synchrones » (en simultané) qu’ils soient en présentiel ou en distanciel. La prestation est donc totalement adaptée à vous, et avance à votre rythme. 

– l’accompagnateur / accompagnatrice utilise son expérience, des outils, voire des tests précis. Il (elle) bénéficie d’un savoir faire capitalisé et qu’il (elle) continue d’entretenir pour vous appuyer dans votre décision et dans l’approche des métiers et des fonctions. 

– Un centre de bilan c’est aussi une entreprise comme les autres – elle a des charges (commerciales, marketing, logistiques, salariales…) qu’elle ne doit pas négliger pour continuer d’exister. Un prix « trop » bas peut aussi être le reflet de conditions de travail et/ou matérielles dégradées. A l’heure où nous éveillons de plus en plus nos consciences à la qualité de ce que nous consommons, il serait tout aussi intéressant de se poser les mêmes questions sur les prestations de services.

3 – « C’est trop tard ou c’est trop tôt pour réaliser un bilan de compétences »

« J’ai plus de 50 ans, je ne vais pas me reconvertir » – « Je n’ai même pas 30 ans, je n’ai pas assez de recul sur ma vie professionnelle »

Voilà deux phrases que j’entends très souvent. 

Pourtant, le bilan de compétences n’est pas réservé à une tranche d’âge en particulier ; il est ouvert à toute personne dite en activité, qui ressent le besoin de faire un point sur ses compétences. Pour rappel, la population active regroupe les personnes ayant un emploi / une activité ainsi que celles qui sont en recherche (les demandeurs d’emploi).

Oui, un bilan peut se réaliser à 25 ans ou à 55 ans, tout dépend de l’avancée de votre vie professionnelle et de vos besoins. 

Ce n’est pas l’âge qui compte, c’est le moment qui importe.

Un bilan de compétences est utile du moment que vous êtes en phase avec la nécessité de vouloir faire « bouger » votre environnement et votre quotidien. 

Vous avez encore des doutes ? Nous avons regroupé quelques témoignages poignants sur le sujet :

Témoignage 1 => Je me suis reconverti après 50 ans !

Témoignage 2 => Ils n’ont pas 30 ans et ont déjà changé de métier !

4 – « Faire un bilan pour passer des tests et me mettre dans une case, non merci »

Saviez vous que les tests ne sont pas obligatoires dans le cadre d’un bilan de compétences ? 

Vous pouvez adapter votre programme avec votre centre de bilan (d’où l’importance de poser toutes les questions aux différents interlocuteurs que vous rencontrez).

En terme de méthodologie, chaque centre de bilan doit respecter :

  • une durée maximale de 24 h
  • un découpage de la prestation en trois phases : une phase préliminaire pour déterminer avec vous les objectifs de la prestation, les outils à utiliser et les grandes étapes,  une phase d’investigation qui permet de réaliser une analyse personnelle et professionnelle de vos compétences, du marché de l’emploi au regard des projets qui se dessinent et une phase de conclusion, qui vous donne un plan d’action pour la suite des actions à mener
  • la remise d’un document de synthèse, qui résume les éléments clés de la prestation

Les outils utilisés dans chaque phase sont propres à chaque centre de bilan de compétences. Les tests sont des outils comme les autres et ne sont pas systématiques.

5 – « Il n’y a que ceux qui veulent changer radicalement de vie qui réalisent un bilan »

« Avant d’être berger, il était comptable ; le bilan de compétences lui a permis de changer de vie en moins d’un an ».

C’est ce genre d’accroche que l’on retrouve le plus souvent pour parler du bilan de compétences ; cette fameuse « promesse » de changement complet est une des idées reçues les plus difficiles à combattre. 

L’objectif d’un bilan, c’est avant tout de faire le « point » sur : 

  • qui on est
  • ce que l’on veut
  • ce que l’on ne veut plus
  • ce que nous savons faire
  • ce que nous ne voulons plus faire
  • ….

A l’issue de ce travail d’introspection, on s’intéresse à la suite ; comment je peux combiner tout ça avec un ou plusieurs projets ? Est-ce compatible avec mon système de contraintes ? 

Un bilan est une aide à la décision ; mais l’acteur, c’est toujours vous. Et tout plaquer pour changer de métier ET de vie, c’est plutôt l’exception qui confirme la règle.

Encore une fois, l’important ce n’est pas le projet ; c’est d’être aligné avec lui. 

En d’autres termes, un bilan de compétences peut vous permettre :

  • de changer de métier et/ou d’entreprise
  • de changer de poste dans l’entreprise
  • de rester dans votre poste, en étant en phase avec vos attentes
  • de penser la création de votre activité/entreprise

Pour cela, vous passerez (ou non), par la case formation et accompagnement complémentaire pour la mise en place des projets définis.

Car oui, vous pouvez définir PLUSIEURS projets avec différents niveaux de priorité (plan A, plan B, plan C…). C’est même conseillé pour s’orienter plus facilement dans un contexte de plus en plus mouvant.

Nos conseils pour réaliser le bilan de compétences qu’il vous faut !

Règle N°1 : s’informer au maximum avant de prendre votre décision

– demandez un rendez-vous sans engagement auprès d’un ou plusieurs centres de bilan pour exposer votre projet et mesurer l’intérêt de la prestation au regard de votre situation

– n’hésitez pas à poser toutes les questions nécessaires à la réussite du bilan : méthodes utilisées, le conseiller ou la conseillère qui va vous accompagner, rythme de la prestation…. vous pourrez ainsi vous projeter plus facilement dans la conduite du bilan et mesurer si elle convient à vos attentes

Règle N°2 : identifier le financement adéquat en fonction de votre situation

Plusieurs possibilités s’offrent à vous :

– Si le centre choisi est certifié Qualiopi®️sur les actions de bilans de compétences, vous pouvez utiliser votre Compte Personnel de Formation pour le financer, en dehors de vos heures de travail, voire pendant vos heures de travail si votre employeur est informé et a donné son accord. 

– D’autres modalités de financement existent en fonction de votre situation (pour les travailleurs non salariés, les personnes en recherche d’emploi…) ; n’hésitez pas à poser ses questions lors de vos investigations.

– Sachez que si vous décidez de faire un bilan auto financé, le centre de bilan ne peut vous exiger que 30% d’acompte au démarrage, et vous facturer, au mieux, les heures réalisées par la suite. Cela permet d’étaler les paiements au fur et à mesure de la réalisation de votre bilan. 

Règle N°3 – Le bilan de compétences ne garantit pas un résultat, il vous donne les conditions de réussite à mettre en place pour y accéder

Je dis souvent aux personnes qui souhaitent réaliser un bilan, que le conseiller / la conseillère est une sorte de « moteur de recherche » – il ne peut vous apporter des réponses que lorsque vous formulez des requêtes. 

Par cette image, je souhaite vous faire prendre conscience que le cœur du bilan, c’est avant tout vous ; c’est une démarche volontaire, pour laquelle le conseiller / la conseillère a, surtout, un rôle de soutien et d’accompagnement, dans la réflexion et dans la prise de décision. En aucun cas, il ou elle doit vous influencer, vous brusquer, ou vous « obliger à » mais s’adapter et construire avec vous, les pistes professionnelles de demain. 

Chaque bilan est unique ; de ce fait, la finalité l’est tout autant.

Vous souhaitez en savoir plus sur notre méthodologie pour réaliser les bilans de compétences ?

N’hésitez pas à aller faire un tour sur notre page dédiée : https://services.open-s.fr/bilan-de-competences/ ou sur votre espace CPF https://www.moncompteformation.gouv.fr/espace-prive/html/#/formation/recherche/88870628000011_Opens_BC/88870628000011_BC_Opens_20h_FAD

Envie d’aller plus loin ? Nous vous invitions à prendre rendez-vous avec moi directement sur mon agenda pour échanger sur vos besoins : https://calendly.com/virginie-opens/30min?month=2022-10

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